Appel à manifestation d’intérêt: Recrutement d’un(e) Expert(e) en développement des ressources minérales à Addis Abeba, Ethiopie.

 

 

 

 

 

 

Description du projet ou contexte

La Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), signée par 54 des 55 pays africains, vise à atteindre l’objectif d’un marché unique continental. En février 2023, 46 États membres ont ratifié l’accord. Des progrès significatifs ont été enregistrés dans les négociations de la phase I (commerce des biens et services et règlement des différends) et la récente finalisation de la phase II (protocoles sur la politique de concurrence, l’investissement et les droits de propriété intellectuelle). Les négociations relatives aux protocoles sur les femmes et les jeunes dans le commerce et sur le commerce numérique devraient débuter au début de l’année 2023, et il est prévu de les conclure dans le courant de l’année.  

Cet accord historique est très prometteur pour la transformation du continent, et permettra d’ouvrir de nouvelles économies d’échelle et de créer des bases plus solides pour la diversification économique. La ZLECAf devrait stimuler le commerce intra-africain, promouvoir la transformation structurelle et générer d’importantes opportunités d’emploi en Afrique, notamment pour les femmes et les jeunes. Malgré l’élan politique important et la forte justification économique, la réalisation de la ZLECAf nécessitera le renforcement des capacités institutionnelles pour achever les négociations et mettre en œuvre l’accord, avec la participation active du secteur privé et une coopération efficace entre les parties prenantes au niveau continental, régional et national.  

Description de la facilité : 

La Facilité d’assistance technique de Team Europe d’appui à la ZLECAf et l’intégration économique continentale (TE TAF), principalement par la réalisation de la ZLECAf. Il a deux objectifs spécifiques : 1. Mettre l’accent sur le renforcement de la capacité institutionnelle à coordonner les négociations, ainsi qu’à superviser la mise en œuvre de l’accord,  et 2. être un mécanisme efficace, réactif et flexible pour répondre aux besoins de l’Union africaine (Secrétariat de la ZLECAf, CUA et certaines agences spécialisées de l’UA), des CER, des États membres de l’UA et d’autres partenaires continentaux potentiels et organisations régionales du secteur privé, travaillant à la promotion de la ZLECAf et de l’intégration économique continentale. 

Financé par l’UE, l’Agence française de développement, le ministère allemand de la coopération au développement (BMZ) et la Suède, le mécanisme d’assistance technique Team Europe sera mis en œuvre par la GIZ, Expertise France et la FIAPP sous la direction du secrétariat de la ZLECAf. Le TE – TAF est mis en œuvre par l’Unité de Gestion de Projet (UGP), basée au Secrétariat de la ZLECAf, à Accra, au Ghana, dont le mandat est de mobiliser l’assistance technique pour fournir des interventions qui favorisent l’amélioration de la mise en œuvre de l’accord. Chaque agence partenaire de mise en œuvre (Expertise France, GIZ et FIIAPP) est représentée dans l’UGP. 

Justification du poste : 

La Commission de l’Union africaine, en particulier le Département du développement économique, du commerce, du tourisme, de l’industrie et des mines (ETTIM), joue un rôle clé dans la mise en œuvre de la ZLECAf en assurant la supervision et la coordination des politiques commerciales et industrielles à l’échelle continentale, afin de favoriser l’harmonisation des instruments juridiques dans les États membres.  Le résultat 2 sous TE – TAF, se concentre sur le renforcement de la capacité de la CUA à faire avancer les politiques économiques et industrielles continentales complémentaires à la ZLECAf.  Conformément à ce résultat, l’ETTIM a favorisé la mise en œuvre de cadres politiques clés en matière d’industrialisation et de commerce, notamment le développement industriel accéléré de l’Afrique (AIDA), la stratégie de l’UA pour les PME, la stratégie de l’Union africaine pour les produits de base, la stimulation du commerce intra-africain (BIAT) et la vision de l’Afrique en matière d’exploitation minière. Le département du développement économique, du commerce, du tourisme, de l’industrie et des minéraux (ETTIM) de la Commission de l’Union africaine (CUA) coordonne la mise en œuvre de la stratégie de l’UA pour les produits de base et collabore avec les CER et les États membres pour garantir son intégration, compte tenu de son rôle central dans la mise en œuvre d’un programme d’industrialisation basé sur les ressources sur le continent.  

La stratégie de l’Union africaine relative aux produits de base (AUCS) et son plan d’action, qui ont été approuvés par la 35e assemblée  en février 2022, constituent l’un des projets phares du plan décennal de mise en œuvre de l’Agenda 2063 de l’UA. Le développement des ressources minérales jouera par conséquent un rôle essentiel dans la durabilité de la mise en œuvre de la ZLECAf, grâce à des initiatives d’enrichissement des minéraux dans le cadre du développement d’une chaîne de valeur régionale transfrontalière, afin d’alimenter une voie d’industrialisation basée sur les ressources pour le continent. En outre, la mise en œuvre de la stratégie est conforme au mandat de l’unité des ressources minérales de la division de l’industrie, de l’innovation et des minéraux, qui a été créée pour fournir un soutien technique, un plaidoyer et développer des politiques stratégiques dans le cadre du département AUC-ETTIM. Pour traduire en action ces initiatives panafricaines audacieuses et nobles en matière de commerce et d’industrialisation, le programme de travail conjoint ETTIM – TAF 2023 a été élaboré pour la période allant de Novembre 2022 à Janvier 2023 et oriente désormais la mise en œuvre de ces objectifs stratégiques.  La valorisation des ressources naturelles peut être un point d’entrée pour des voies d’industrialisation inclusives et durables pour l’Afrique, avec le potentiel de promouvoir les chaînes de valeur régionales, tout en créant les conditions pour soutenir la mise en œuvre de la ZLECAf. 

Profil souhaité

  • Le candidat doit être titulaire d’une licence en ingénierie minière, en sciences naturelles et environnement, en économie du développement, en études commerciales ou dans d’autres disciplines connexes, avec cinq (5) années d’expérience professionnelle dans un domaine connexe. Une qualification post-universitaire dans les domaines susmentionnés constituera un atout supplémentaire.   
  • Un minimum de trois (3) ans d’expérience professionnelle postuniversitaire dans une organisation internationale traitant de la gouvernance minérale, une expérience antérieure dans une organisation intergouvernementale sera essentielle pour le candidat ;   
  • Il/elle connaît les cadres politiques de l’Union africaine (Agenda 2063, BIAT, AIDA, etc.), la compétitivité des exportations, le développement du secteur privé et l’agenda continental et géopolitique actuel plus large en matière de commerce et d’industrialisation.    
  • Une expérience professionnelle pertinente dans les pays de la ZLECAf est un avantage.  
  • Il/elle aura d’excellentes compétences en matière de communication et de relations interpersonnelles, une bonne connaissance de la facilitation du commerce et de l’intégration régionale.   
  • Une expérience de travail avec la Commission de l’Union africaine ou toute autre agence spécialisée de l’UA serait un atout.    

Autres compétences pertinentes  :

  • Compréhension approfondie de la stratégie de l’Union africaine    
  • Bonne capacité d’analyse et connaissance des politiques et procédures de l’Union africaine ;   
  • Solides compétences analytiques et capacité à préparer des documents d’orientation et des recommandations ;   
  • Bonnes compétences en matière de communication et de planification;   
  • Démontrer la capacité à interagir avec des personnes ayant des compétences diverses et à consolider leurs contributions.   

Exigences linguistiques   

Le candidat doit avoir une excellente maîtrise d’au moins une des langues de travail de l’Union africaine (anglais, français, arabe et portugais). La connaissance d’une autre langue ou de plusieurs langues de travail serait un atout supplémentaire. 

Date limite de candidature : 04/04/2023 23:59