Recrutement: L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) lance un avis d’appel d’offre pour le recrutement d’un Consultant national pour la préparation des Lignes directrices nationales pour les soins liés à l’avortement (H/F), Guinée-Bissau
Domaine d’expertise
CONSULTANT NATIONAL POUR L’ÉLABORATION DES DIRECTIVES NATIONALES POUR LES SOINS D’AVORTEMENT – Guinée-Bissau
Objectif du conseil
L’objectif du recrutement du cabinet de conseil est d’élaborer de nouvelles lignes directrices nationales pour les soins et l’attention cliniques avant, pendant et après l’avortement.
Objectifs spécifiques
Français Soutenir le consultant international dans l’élaboration des tâches suivantes :
- Réaliser un examen des normes, lignes directrices et meilleures pratiques mondiales, y compris celles recommandées par l’OMS, pour la gestion clinique et l’amélioration de la qualité des soins de santé avant, pendant et après l’avortement ;
- Examiner les lignes directrices nationales actuelles et élaborer des recommandations concernant les services cliniques à fournir, y compris les méthodes d’avortement (pour différentes indications cliniques) et les soins cliniques connexes – de la fourniture d’informations, de conseils et de soins avant l’avortement et de la gestion de la douleur à la fourniture de soins après l’avortement, y compris toutes les méthodes de contraception, conformément aux recommandations de l’OMS ;
- Élaborer une proposition d’amélioration des services et des catégories de professionnels de la santé qui peuvent fournir les services cliniques pertinents ;
- Soumettre l’avant-projet des normes et du protocole pour les soins cliniques avant, pendant et après l’avortement au groupe technique pour discussion et validation.
Arrière-plan
La santé sexuelle et reproductive (SSR) est un droit humain fondamental. Elle exige une approche positive et respectueuse de la sexualité et des relations sexuelles, ainsi que la possibilité de vivre des expériences sexuelles agréables et sûres, sans contrainte, discrimination ni violence. Cependant, la capacité des hommes et des femmes à atteindre la santé et le bien-être sexuels dépend de l’accès à une information complète et de qualité sur la sexualité ; de la connaissance des risques auxquels ils peuvent être exposés et de leur vulnérabilité aux conséquences néfastes d’une activité sexuelle non protégée ; de l’accès à des soins de santé sexuelle de qualité ; et de la possibilité de vivre dans un environnement qui prône et promeut la santé sexuelle.
Les questions de santé sexuelle sont vastes et englobent l’orientation sexuelle et l’identité de genre, les relations et le plaisir. Elles incluent également des conséquences négatives ou des pathologies telles que les infections sexuellement transmissibles (IST), les infections de l’appareil reproducteur et leurs conséquences néfastes telles que le cancer et l’infertilité, les grossesses non désirées et les avortements, les dysfonctionnements sexuels, les violences sexuelles et les pratiques néfastes comme les mutilations génitales féminines.
L’avortement à risque est une cause majeure, mais évitable, de mortalité et de morbidité maternelles. Il peut entraîner des complications physiques et mentales, ainsi que des fardeaux sociaux et financiers pour les femmes, les communautés et les systèmes de santé. Chaque année, six grossesses sur dix (estimées à 121 millions par an par l’OMS) sont non désirées, et trois sur dix se terminent par un avortement provoqué. L’OMS estime en outre qu’environ 45 % des avortements sont à risque, dont 97 % dans les pays en développement.
Selon l’OMS, l’avortement est une intervention médicale courante et sûre lorsqu’il est pratiqué selon une méthode recommandée par l’OMS, adaptée au stade de la grossesse et par un professionnel possédant les compétences nécessaires. Cependant, lorsque les femmes dont la grossesse n’est pas désirée rencontre des obstacles pour obtenir un avortement de qualité, elles ont souvent recours à des avortements non médicalisés.
Garantir aux femmes et aux filles l’accès à des soins d’avortement fondés sur des données scientifiques et probantes, notamment sûrs, respectueux et non discriminatoires, est fondamental pour la santé publique et les droits humains et permet également d’atteindre les Objectifs de développement durable (ODD) relatifs à la santé et au bien-être (ODD 3) et à l’égalité des sexes (ODD 5). Par conséquent, l’OMS recommande de garantir l’accès à des soins de santé de qualité, y compris des services complets d’avortement, qui incluent l’information, la prise en charge de l’avortement et les soins post-avortement. Le manque d’accès à des soins d’avortement sûrs, rapides, abordables et respectueux représente un risque non seulement pour le bien-être physique, mais aussi mental et social des femmes et des filles.
Malgré les efforts déployés par les États membres et les partenaires de l’OMS ces dernières années, l’accès à des soins complets en matière d’avortement et de contraception, ainsi que les difficultés générales en matière de santé maternelle, demeurent un problème de santé publique majeur dans la Région africaine. En effet, l’avortement non médicalisé demeure une cause importante de mortalité maternelle dans la plupart des pays de la Région africaine. De nombreux obstacles empêchent les femmes d’y recourir. Parmi ceux-ci figurent les restrictions légales, le manque de prestataires de services qualifiés, la disponibilité limitée de services d’avortement médicalisé, l’absence de directives et de procédures normalisées, ainsi que la stigmatisation et la discrimination liées à l’avortement. Par conséquent, des millions de filles et de femmes dans la Région africaine subissent chaque année des avortements non médicalisés, entraînant des milliers de décès maternels.
Dans ce contexte, dans le but de renforcer les soins cliniques et la gestion de l’avortement et de l’après-avortement, et d’assurer la fourniture de soins de haute qualité fondés sur des données probantes, qui peuvent être transposés à l’échelle nationale dans le cadre juridique et les procédures standardisées pour l’avortement et les soins post-avortement, il est prévu d’embaucher un consultant national pour examiner et mettre à jour les normes et protocoles de soins cliniques de l’avortement et de l’après-avortement.
Livrables
- Aider le consultant international à trouver des documents et à assurer la liaison avec les autorités nationales ;
- Présenter un aperçu/plan d’action pour livrer les livrables de la consultation ;
- Aider à l’examen international des normes, des lignes directrices et des meilleures pratiques, y compris les recommandations de l’OMS pour la qualité des soins de santé avant, après et après l’avortement ;
- Analyser et évaluer les lignes directrices nationales existantes pour les soins liés à l’avortement et élaborer des recommandations pour améliorer les soins et les services dans les normes proposées ;
- En collaboration avec le consultant international, la Direction des services de santé sexuelle et reproductive (DSSSR), organiser et faciliter une évaluation des capacités des structures/services de santé pour la fourniture de soins liés à l’avortement et après l’avortement ;
- En collaboration avec la DSSSR, organiser et faciliter une évaluation des capacités des professionnels de la santé pour la fourniture de soins liés à l’avortement et après l’avortement ;
- En collaboration avec la DSSSR, organiser et faciliter le travail de groupe pour discuter des nouvelles recommandations et de leur adaptation au contexte du pays ;
- Élaborer la première ébauche du document et la présenter au Groupe de travail technique (GTT) ;
- Rédiger le compte rendu et les points d’action de la réunion du GTT ;
- Intégrer les contributions de la réunion du groupe de travail technique dans le projet de document ;
- Partager le projet final de lignes directrices avec le GTT pour obtenir une contribution finale ;
- Soumettre les lignes directrices et les normes finales sur la gestion clinique des soins pré-avortement, d’avortement et post-avortement.
Qualifications, expérience, compétences et langues
Qualifications scolaires
Essentiel : Diplôme en médecine, en soins infirmiers ou en santé publique
Souhaitable : Une maîtrise/spécialité en obstétrique ou en santé sexuelle et reproductive sera une valeur ajoutée.
Expérience
Essentiel
- Expérience professionnelle avérée d’au moins 5 ans dans le domaine de la santé maternelle, de l’obstétrique ou de la santé sexuelle et reproductive ;
- Expérience avérée dans la préparation et/ou l’adaptation de documents techniques, réglementaires et d’orientation liés à la santé ;
- Connaissance approfondie des documents d’orientation nationaux et internationaux et des lignes directrices techniques dans le domaine de la santé générale et de la santé des femmes ou de la mère ;
- La connaissance du système national de santé britannique et du programme de santé sexuelle, reproductive ou maternelle sera mise en évidence.
Souhaitable
- Une expérience de travail/de consultation avec des organisations internationales telles que le système des Nations Unies ou d’autres sera un atout.
Compétences/Connaissances
Français Essentiel
- Connaissance de la morbidité et de la mortalité maternelles et du système de santé en Guinée-Bissau ;
- Connaissance technique des procédures de soins entourant la grossesse ;
- Bonnes capacités d’analyse, de planification et d’organisation ;
- Compétences en leadership, travail d’équipe et communication avec différents partenaires ;
- Capacité à travailler de manière autonome, sous pression, en gérant son temps et dans un environnement multiculturel ;
- Capacité avérée à fournir des conseils et des orientations pertinents à de multiples parties prenantes et partenaires.
- Bonne maîtrise des outils informatiques : traitement de texte (Word, Excel, Power Point) ;
- Expérience avérée dans la coordination et le reporting du travail de multiples équipes et ressources financières au niveau national ;
- Capacité à proposer des approches et des solutions innovantes à des situations difficiles.
Souhaitable
Ponctualité, responsabilité, initiative, communication, précision et engagement envers la qualité des produits livrés.
Langues et niveau requis (Basique/Intermédiaire/Expert)
Connaissances expertes essentielles
du portugais. Une connaissance intermédiaire de l’anglais ou du français sera une valeur ajoutée.
Emplacement
Guinée-Bissau
Le consultant travaillera en coordination avec la Direction des services de santé sexuelle et reproductive de Bissau et sera tenu de fournir un rapport hebdomadaire sur l’état de l’activité au bureau de l’OMS.
Voyage
Aucun déplacement en dehors de Bissau n’est prévu.
Rémunération et budget (frais de déplacement exclus)
Rémunération : Niveau de rémunération – Le consultant sera recruté en tant que NOC avec des honoraires mensuels de 4 000 USD (quatre mille dollars américains)
Frais de subsistance (des frais de subsistance sont payables aux consultants sur site recrutés à l’international) : devise et taux : N/A
Durée prévue du contrat : Soixante (60 jours)
Responsable du recrutement : KAMBIRE-DIARRA Dr Marie Chantal Haoua, [email protected]
Collaborateurs : PASCOAL Dr Eva das Dores, [email protected]
Point focal administratif : DE ALMEIDA RIBEIRO Maria Manuela. [email protected]
Informations Complémentaires
- Cet avis de vacance de poste peut être utilisé pour identifier des candidats pour d’autres postes de consultants similaires au même niveau.
- Seuls les candidats sérieusement pris en considération seront contactés.
- Un test écrit peut être utilisé comme forme de sélection.
- Si votre candidature est retenue pour un entretien, vous devrez fournir, à l’avance, une copie numérisée du ou des diplômes/certificats requis pour ce poste. L’OMS ne prend en compte que les qualifications d’enseignement supérieur obtenues auprès d’un établissement accrédité/reconnu dans la Base de données mondiale sur l’enseignement supérieur (WHED), une liste mise à jour par l’Association internationale des universités (AIU)/Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO). La liste est accessible via le lien : http://www.whed.net/. Certains certificats professionnels peuvent ne pas figurer dans la WHED et nécessiteront un examen individuel.
- Pour plus d’informations sur les opérations de l’OMS, veuillez consulter : http://www.who.int.
- L’OMS s’engage à créer un environnement diversifié et inclusif de respect mutuel. Français L’OMS recrute du personnel sans distinction de handicap, de sexe, d’identité de genre, d’orientation sexuelle, de langue, de race, d’état civil, de religion, d’origine culturelle, ethnique et socio-économique, ou de toute autre caractéristique personnelle.
- L’OMS s’engage à atteindre la parité des sexes et la diversité géographique au sein de son personnel. Les femmes, les personnes handicapées et les ressortissants d’États Membres non représentés et sous-représentés (https://www.who.int/careers/diversity-equity-and-inclusion) sont vivement encouragés à postuler aux emplois de l’OMS.
- Les personnes handicapées peuvent demander des aménagements raisonnables pour permettre leur participation au processus de recrutement. Les demandes d’aménagements raisonnables doivent être envoyées par courrier électronique à [email protected].
- Un dossier irréprochable en matière d’intégrité et de normes d’éthique professionnelle est essentiel. L’OMS est fière de son personnel qui adhère aux normes éthiques et professionnelles les plus élevées et qui s’engage à mettre en pratique la Charte des valeurs de l’OMS (https://www.who.int/about/who-we-are/our-values).
- L’OMS applique une tolérance zéro à l’égard de l’exploitation et des abus sexuels (EAS), du harcèlement sexuel et d’autres types de comportement abusif (c’est-à-dire la discrimination, l’abus d’autorité et le harcèlement). Tous les membres du personnel de l’OMS ont un rôle à jouer dans la promotion d’un lieu de travail sûr et respectueux et doivent signaler à l’OMS tout cas avéré ou suspecté d’EAS, de harcèlement sexuel et d’autres types de comportement abusif. Afin de garantir que les personnes ayant des antécédents avérés d’EAS, de harcèlement sexuel ou d’autres types de comportement abusif ne soient pas embauchées par l’Organisation, l’OMS procédera à une vérification des antécédents des candidats présélectionnés.
- L’OMS a un environnement sans fumée et ne recrute pas de fumeurs ou de consommateurs de tabac sous quelque forme que ce soit.
- Les consultants effectueront le travail en tant qu’entrepreneurs indépendants à titre personnel, et non en tant que représentants d’une entité ou d’une autorité.
- L’OMS n’assume aucune responsabilité concernant les impôts, droits, cotisations de sécurité sociale ou autres contributions payables par le consultant. Le consultant sera seul responsable de la retenue et du paiement des impôts, droits, cotisations de sécurité sociale et autres contributions qui lui sont applicables dans chaque lieu/juridiction où le travail ci-dessous est effectué, et le consultant n’aura droit à aucun remboursement de la part de l’OMS.
- Veuillez noter que les contrats de l’OMS sont conditionnés à la confirmation par les membres du personnel qu’ils sont vaccinés comme l’exige l’OMS avant d’entreprendre une mission auprès de l’OMS, sauf si un problème de santé ne permet pas une telle vaccination, comme certifié par les Services de santé et de bien-être du personnel de l’OMS (SHW). Le candidat retenu sera invité à fournir des justificatifs pertinents relatifs à cette condition. Une copie du carnet de vaccination à jour doit être communiquée au service médical de l’OMS dans le cadre du processus d’autorisation médicale. Veuillez noter que certains pays exigent une preuve de vaccinations spécifiques pour l’entrée ou la sortie. Par exemple, une preuve/certification officielle de vaccination contre la fièvre jaune est requise pour entrer dans de nombreux pays. Français Les recommandations vaccinales spécifiques à chaque pays sont disponibles sur le site web de l’OMS consacré aux voyages internationaux et à la santé et au bien-être du personnel. Pour toute question relative à la vaccination, veuillez contacter directement SHW à l’adresse [email protected].
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