Triangle Génération Humanitaire recrute un Coordinateur Consortium (H/F), Bangui, RCA

 

Information clé

Pays : RCA – poste basé à Bangui, avec des déplacements réguliers en Vakaga et dans la Bamingui Bangoran

Durée : contrat de 9 mois

Prise de poste : mai/juin 2024

Conditions :contrat salarié, salaire mensuel brut de 2 369 € à 2 884 € selon expérience, per diem mensuel 606 €, prise en charge d’une couverture médicale à 100% + assurance rapatriement + prévoyance, prise en charge du logement et du transport international et local dans le cadre de la mission, repos tous les 3 mois.

Possibilité de départ en famille : non

TGH fait le choix d’une politique de rémunération volontairement simple et transparente, accessible sur notre site www.trianglegh.org .
Les niveaux de salaires annoncés dans nos offres de poste sont ainsi fixés dans le cadre de la grille de salaire et ne sont pas ouverts à la négociation.

Plus d’information sur www.trianglegh.org , rubrique “Recrutement”.

TGH se réserve le droit de mettre fin au processus de recrutement dès qu’un candidat est positionné

Présentation de TGH

“Acteur d’une solidarité durable et partagée”

Créée en 1994, TGH, association française de solidarité internationale basée à Lyon, élabore et met en œuvre des programmes d’urgence, de réhabilitation et de développement dans les domaines de l’eau, de l’hygiène et de l’assainissement, de la sécurité alimentaire et du développement rural, du socio-éducatif et du psychosocial. TGH travaille actuellement dans 10 pays d’Afrique, d’Europe et d’Asie.

Contexte

La population centrafricaine est estimée à 6,1 millions de personnes selon les projections faites en 2022 par l’Institut Centrafricain des Statistiques et des Etudes Economiques et Sociales (ICASEES), soit une augmentation de 56% depuis le dernier recensement de 2003. Avec un taux de fertilité de 6,4% (2019), les femmes représentent 51% de la population totale contre 49% d’hommes. Les personnes de plus de 59 ans constituent à peine 4,6% de la population. L’espérance moyenne de vie est de 54 ans. Pour une population majoritairement jeune dont 78% a moins de 35 ans et 50 % moins de 18 ans, la densité de la population en RCA est passée de 6,2 à 9,7 habitants par km² en 20 ans, avec un taux d’urbanisation de 42,5%.

Malgré le taux de fécondité moyen d’environ 6 enfants par femme en âge de procréer (24,5% de femmes), le taux de mortalité infanto-juvénile (enfants de moins de 5 ans) en RCA est le cinquième plus élevé au monde avec 99 décès pour 1 000 naissances. Seules 40% de naissances sont assistées par un personnel de santé.

Selon l’Indice de développement humain du PNUD, la RCA est classée au 188ème rang sur 191 pays et territoires. Après deux années consécutives de marasme économique (2020 et 2021), l’activité économique en RCA a connu un arrêt complet en 2022 dû aux conséquences de la guerre en Ukraine, et les inondations de 2022 et 2023. La croissance du PIB réel est tombée à 0% en 2022.

La forte dépendance à l’agriculture de subsistance, la foresterie et les industries extractives, qui restent sous développées, fait de la RCA l’un des pays les moins diversifiés du monde sur le plan économique.

Selon l’Aperçu des Besoins Humanitaires 2024 publié par OCHA, au niveau national 1,9 millions de personnes ont ainsi un besoin humanitaire relevant de la protection générale : 23 815 incidents de violations et incidents documentés entre janvier-août 2023, contre 9 784 entre janvier-août 2022.

En général, la situation humanitaire s’est sensiblement améliorée en RCA, mais une bonne partie de la population reste exposée aux chocs et à leurs conséquences sur le droit, la protection, les faibles opportunités socio-économique, l’accès au logement, à la terre et aux biens.

Malgré la prévalence hebdomadaire de clashs armés dans toutes les provinces du pays impliquant des groupes armés et les Forces Armées Centrafricaines, la situation sécuritaire globale est considérée comme en voie de stabilisation. Bien que très controversée sur le plan diplomatique et éthique, la présence de milices privées russes a contribué à pacifier certaines zones. Celle-ci est toutefois aujourd’hui beaucoup plus discrète. Elle reste visible sur le contrôle de territoires miniers et sur l’appui technique aux forces de l’ordre en milieu urbain notamment autour de Bangui.

A noter aussi que le mandat de la MINUSCA a été prorogé en novembre 2023 jusqu’en novembre 2024.

Faits marquants du contexte d’intervention en de la Vakaga en 2023
Entre avril et octobre 2023, plus de 20 000 personnes, majoritairement des femmes et des enfants, dont 15 476 réfugiés et 4 701 rapatriés centrafricains, fuyant la guerre au Soudan, ont trouvé refuge en RCA dans les préfectures de Vakaga (Birao et Am-Dafock) et Bamingui-Bangoran, et celle de la Haute Kotto.

L’interruption du commerce transfrontalier a entraîné une augmentation de 20% sur le coût du panier de consommation minimum à Birao, et la raréfaction des produits de base sur les marchés locaux. Cette situation aggrave la vulnérabilité de 40% de la population qui souffre déjà d’insécurité alimentaire aiguë dans la région.

A Birao, où TGH est intervenu en amont dans l’installation du site de réfugiés soudanais d’Am-Dafok puis Korsi (Birao) en EHA et Protection, on constate un afflux récent de nouveaux arrivants en janvier 2024 pour atteindre près de 12 000 personnes en avril 2024.
Les risques de tensions entre réfugiés et communauté hôte (accès à l’eau, déboisement, déséquilibre entre accès à l’aide humanitaire et niveau de vie local) sont palpables.

Présentation de la mission

TGH a débuté son action en RCA en 2007 pour soutenir les populations vulnérables de la préfecture de la Vakaga. Aujourd’hui, l’association intervient en Vakaga dans les secteurs de la Sécurité Alimentaire et Moyens d’Existence, de l’Eau, Hygiène, Assainissement et de l’Education/Protection à travers un projet multisectoriel financé par l’AFD en consortium avec PUI qui elle, intervient en Bamingui-Bongoran.

TGH est également partenaire de l’UNICEF sur les réponses d’urgence sectorielle en éducation, protection et EHA.

A Bangui, TGH intervient depuis 2014 auprès des enfants en situation de rue, et depuis 2020 auprès des mineurs incarcérés pour garantir aux enfants marginalisés un accès à des services socio-éducatifs et médicaux de base, et participe au processus de réunification familiale et de placement en famille d’accueil.

Parallèlement, l’association met en œuvre un projet multi-annuel dans le secteur de la formation professionnelle en consortium avec Mercycorps dans l’agglomération de Bangui, financé par l’AFD.

La mission est financée à hauteur d’environ 3,5 millions d’euros. L’équipe actuelle est composée de 19 expatriés et d’environ 130 personnels nationaux.

Présentation du projet

TGH, leader du consortium, assure la représentation et est garant de du projet. Le consortium se compose de 2 ONG (TGH, Première Urgence Internationale (PUI)) qui sont déjà actives sur les problématiques du projet dans le Nord-Est. Objectif général : Améliorer la situation socioéconomique des populations du Nord Est afin de contribuer à la réduction des inégalités territoriales et à la construction de la paix.

Durée du projet : 4 ans ; le projet amorce sa phase de capitalisation et de clôture.

Concentration géographique : le long des axes les plus fréquentés (RN8/RN5, préfectures de Birao et Ndélé, chef lieux de communes, couloir de transhumance de Garba en Bamingui Bangoran, pourtours des parcs Manovo Gounda St Floris et Bamingui).

OS1 : Soutenir les acteurs étatiques et les dynamiques communautaires afin d’améliorer l’accès à des services de base de qualité

OS2 : Appuyer les populations dans la gestion des ressources naturelles et le développement de filières durables notamment autour des aires protégées

OS3 : Renforcer la résilience socioéconomique des ménages par un appui aux productions agricoles et à l’entreprenariat

Ce projet s’inscrit en préparation du projet d’appui au redéploiement et à la modernisation de l’action publique envisagé par l’AFD. En apportant des services de base de qualité et un accès à ces services, dans un cadre de gouvernance participative, ce projet appuie progressivement le redéploiement de l’Etat par la population, tout en contribuant à favoriser le maintien en poste et l’arrivée de nouveaux fonctionnaires et agents de l’Etat (FAE). Les activités proposées s’inscrivent en complémentarité avec les projets existants dans les zones d’interventions (connectivité rurale, appui à la décentralisation, appui à la gestion des parcs nationaux, fonds Bêkou…) et les équipes de coordination des projets travailleront en étroite collaboration.

Dans ce cadre, les partenaires travaillent avec des associations villageoises d’épargne et de crédit afin de permettre le transfert et le renforcement de compétences et ainsi pérenniser les acquis de l’action notamment dans l’appui à la structuration et à l’opérationnalisation des groupements et des coopératives de vente existantes, le renforcement des capacités d’investissement des agriculteurs et des petits acteurs économiques. Les associations de femmes sont également impliquées notamment dans les plateformes de suivi des plans de développement local.

Poste

Le/la Coordinateur·trice consortium, basé·e à Bangui, assurera la bonne gestion et suivi du consortium TGH / PUI pour le projet AFD dans le Nord Est de la RCA dans sa dernière phase opérationnelle en vue des impératifs de rapportage, de capitalisation, de visibilité du bailleur, de maintien des relations avec les partenaires techniques institutionnels nationaux, de préparation du plan de sortie pour fin septembre 2024.

Il/elle travaillera en étroite collaboration avec les coordinations de TGH et PUI (programme, administration, finance, ressources humaines et logistique), ainsi qu’avec les chefs de projets TGH et PUI en charge de la mise en œuvre opérationnelle sur le terrain. Il/elle s’assurera de la qualité et de la pertinence des activités de la dernière phase avec les engagements de clôture.

Le/la Coordinateur·trice consortium sera amené·e à se rendre dans les préfectures de la Vakaga et de Bamingui-Bangoran, zones d’intervention du consortium. Sous la supervision de l’Adjoint Directeur Pays aux Programmes et en étroite collaboration avec l’équipe de coordination, les principales responsabilités du/de la Coordinateur·trice consortium sont les suivantes :

1. Gestion du consortium

  • Appuyer la coordination générale du projet, gérer l’animation du consortium et garantir la qualité des activités mises en œuvre ;
  • Appuyer la mise en œuvre des activités, avoir un rôle de lanceur·euse l’alerte sur d’éventuels retards de mise en œuvre du projet et des sous/sur consommations du projet.
  • Garantir la mise en œuvre des activités spécifiques dédiées au/à la Coordinateur·trice consortium (mise en place et suivi d’enquêtes et d’évaluation du projet, suivi du volet communication du projet, etc.)
  • Organiser le cycle des réunions de suivi (technique, opérationnel) et de fermeture du projet ; Avec le partenaire PUI, superviser et mettre à jour la planification des différentes étapes de la mise en œuvre du projet dans la phase finale ;
  • Organiser des réunions mensuelles de suivi programmes et support avec le partenaire international ; aborder des sujets transversaux pour assurer la qualité du projet (genre, peacebuilding, partage d’expérience et leçons apprises, etc.)
  • Effectuer un suivi régulier des plans de travail ;
  • Réaliser périodiquement des visites du terrain pour valider les rapports d’avancée, identifier les problèmes et obstacles à expliciter durant les réunions de gestion d’équipe du consortium et émettre des recommandations pour améliorer le projet ;
  • En lien avec le département MEAL, assurer que la progression du projet est évaluée efficacement grâce à une collecte régulière de données, des analyses des indicateurs et activités et documentée avec de véritables sources vérifiées ;
  • Assister la préparation des audits internes et externes;
  • Coordonner et mettre en place un système de capitalisation des programmes en collaboration avec chaque point focal de chaque partenaire du consortium ;

2. Coordination externe

  • Etre le principal point focal avec PUI et l’AFD pour représenter le consortium
  • Représenter le consortium auprès des acteurs externes : bailleurs internationaux, autorités nationales et locales, clusters, organisations internationales et nationales ;
  • Etre en charge et assurer l’accompagnement de toutes les opérations de communication relatives à ce projet, notamment la préparation d’une exposition publique à Bangui et à Paris ;
  • Etre en charge du plaidoyer de ce projet auprès des autorités nationales et locales lors des activités de capitalisation ;
  • Appuyer et animer la tenue d’ateliers publics de capitalisation auprès des partenaires des agences d’Etat parties prenantes

3. Coordination interne

  • Animer des réunions régulières entre partenaires (comité de pilotage) pour s’assurer de la bonne marche du projet et être responsable de la diffusion et la validation des minutes de chaque réunion ;
  • Assurer des réunions mensuelles entre TGH et PUI et la fluidité des échanges et communications ;
  • Maintenir l’harmonisation des approches, méthodologies, outils, partages d’expérience et toute autre activité transverse relative à ce consortium entre les partenaires ;

4. Rédaction des rapports

  • Mettre à jour le rétro-planning des rapports et d’autres documents du projet et suivre son respect par les partenaires ;
  • Générer et distribuer les comptes rendus de toutes les réunions et rencontres et assurer le suivi des points d’action ;
  • Compiler, analyser et distribuer les notes mensuelles de suivi des activités ;
  • Assurer la rédaction, compilation et validation des rapports (trimestriel, final) par les partenaires avant la distribution au bailleur de fonds par le/les représentant(s) du Consortium ;
  • Appuyer la réalisation et la diffusion des études et évaluations prévues dans le cadre du projet (élaboration des Termes de Référence, recrutement de consultants et suivi des opérations, etc.) ;
  • Collecter et consolider les rapports narratifs des membres du consortium à destination du donateur ;
  • Assurer le développement et la coordination de l’ensemble du système de suivi/évaluation (M&E) et de son bon fonctionnement ;
  • Assister le Coordinateur MEAL sur tous les aspects opérationnels liés à la mise en œuvre et au suivi du projet ;
  • Assurer avec l’équipe MEAL le partage mensuel de l’outil de suivi Iboungbi ainsi que sa compilation.
  • Contribuer à la conception des phases postérieures au projet, à la rédaction de nouvelles propositions d’intervention avec l’équipe projet, le Consortium, les bailleurs.

5. Suivi budgétaire du projet

  • Assurer en lien avec l’administrateur projet et les autres parties prenantes (chef de projet, Adjoint.e DP, et coordinateurs support) le suivi budgétaire mensuel du projet et la planification des dépenses des partenaires d’exécution (TGH et PUI) ;
  • Participer à la préparation de la documentation pour toutes les révisions de budget, amendements ou extensions et s’assurer que de tels changements sont effectués en collaboration étroite avec le partenaire du consortium.

Ces responsabilités pourront être revues en fonction des évolutions des besoins sur le terrain.

Conditions de sécurité, de travail, et de vie

Le contexte sécuritaire impose le respect de règles de sécurité (couvre-feu, suivi des mouvements, etc.). Les déplacements sur le terrain en dehors des villes principales sont possibles mais nécessitent une analyse préalable. Les déplacements en ville ne sont en général pas sujets à restriction, sauf tension en ville. TGH est un acteur humanitaire connu et apprécié dans la zone. A Bangui, les expatriés disposent de chambres individuelles dans deux maisons partagées situées sur deux concessions. Une connexion wifi satisfaisante est disponible sur les deux concessions. La situation sécuritaire est stable à Bangui mais peut être soumise à des changements brutaux dans l’application des règles de vie pendant et hors des heures de travail : déplacements, lieux classés no go zone, couvre-feu.

Les conditions de vie sur les bases d’intervention de TGH et PUI (Ndélé, Birao) sont basiques du fait d’un fort niveau d’isolement (accès par vols UNHAS uniquement). Les règles de sécurité sont strictes, et les déplacements sur le terrain sont soumis à un monitoring permanent.

Profil

  • Au moins trois ans d’expérience terrain en représentation, en coordination, en gestion de programme et/ou grants.
  • Appétence pour la communication.
  • Expérience de travail en coordination de consortium ; en coordination interne avec les services, et en coordination externe avec des partenaires.
  • Excellente capacité à travailler de manière autonome et d’anticipation/planification.
  • Fortes capacités organisationnelle et de diplomatie. ;
  • Excellente expression orale et écrite (rédaction et relecture de rapports dans des délais courts).
  • Capacité à travailler sous pression, dans des délais courts.
  • Capacité à s’adapter à un contexte sécuritaire fluctuant (expérience dans une zone de crise très appréciée).
  • Forte capacité en représentation et négociation.
  • Forte capacité à travailler dans un contexte interculturel.
  • Une expérience avec l’AFD serait un plus.
  • Capacité à intégrer l’environnement local sous ses aspects politiques, économiques et historiques.

 

 

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