Avis de recrutement d’un consultant pour évaluation externe avec expertise en santé mentale et éducation en urgence, H/F, Niamey – Diffa – Agadez Niger

 

Descripton
TITRE DE POSTE : Consultant pour évaluation externe avec expertise en Santé mentale et Education en urgence

TYPE ET DUREE DU CONTRAT : Contrat de Prestation

LIEU DE LA CONSULTATION : Niamey, Diffa, Agadez

DATE DE PUBLICATION : 26/08/2021

DATE LIMITE : 02/09/2021

COOPI

COOPI est une organisation non gouvernementale italienne, indépendante et laïque, engagée dans la lutte contre les injustices sociales et la pauvreté dans le Sud du monde et dans la construction d’un futur dans lequel soient garantis pour tous des bonnes conditions de vie, le respect des droits et la parité des opportunités. Depuis 1965, COOPI a réalisé plus de 600 projets de développement et interventions d’urgence dans 50 pays, employant plus de 30.000 opérateurs locaux et assurant un bénéfice direct à plus de 50 millions de personnes. En Afrique, en Amérique Latine, en Asie et dans l’Europe de l’Est, COOPI favorise l’accès à l’eau et le droit à la santé et à l’instruction des communautés les plus pauvres. COOPI assure aussi une assistance immédiate et à long terme aux populations touchées par les guerres ou les catastrophes naturelles.

COOPI au Niger

La mission de COOPI au Niger s’inscrit dans la mission de COOPI au niveau mondial : coopérer pour la lutte contre la pauvreté à travers l’engagement, la motivation, la détermination et le professionnalisme des collaborateurs sur le terrain. La stratégie est ainsi basée sur : la collaboration étroite avec les autorités et les partenaires de la société civile locale ; la coordination et la concertation avec les acteurs humanitaires et de développent du Niger (Institutions internationales et ONG).

COOPI est présent au Niger depuis 2012 avec un bureau de coordination à Niamey, et de bases terrain à Diffa, Agadez, Tahoua, Maradi et Tillabéry. Actuellement, COOPI travaille dans la région de Diffa dans les secteurs de la protection, la santé mentale, et l’éducation en situation d’urgence, à Niamey et Agadez dans la migration mixte avec la gestion des cases de passage et l’appui psychosocial des réfugiés et migrants, dans les régions de Tillabéry et Tahoua avec des interventions dans le domaine de la nutrition/santé et de l’éducation d’urgence, à Maradi avec un projet de protection. Les principaux bailleurs de fonds sont ECHO, la Coopération Suisse, la Coopération Italienne (AICS), OFDA et les agences des nations unies (UNHCR, UNICEF).

 

Présentation du projet

Le projet « Renforcement des services de protection et SMSPS pour les populations dans le contexte de la migration et du déplacement dans les régions de Diffa, Niamey et Agadez », de la durée de deux ans, a démarré en juin 2019 sous financement de la Coopération Suisse et est développé en synergie avec d’autres projets de protection, éducation et santé mentale que COOPI est en train de mettre en œuvre avec les financements de OFDA, AICS, UNHCR, UNICEF et ECHO.

La stratégie visée par le projet consiste à renforcer les mécanismes à base communautaire avec une approche intégrée protection-éducation-santé mentale qui puisse assurer la dynamisation, autonomisation et résilience des communautés locales. La stratégie de projet vise aussi à promouvoir la santé mentale à tous niveaux et à renforcer les structures sanitaires et locales pour faciliter l’accès aux personnes vulnérables aux services de santé mentale. Le projet est donc axé sur deux piliers, notamment :

  • Le bien-être psychosocial et l’accès à l’éducation des populations affectées par la crise humanitaire et sécuritaire sont améliorés et renforcés tout en répondant à leurs besoins de protection dans la région de Diffa ;
  • L’accès aux soins de santé mentale et psychosociale des migrants passant par l’axe Niger-Lybie/Algérie est amélioré pour préserver le bien-être et potentiel de développement humain.

 

Responsabilités, Objectfs et résultats demandés

Le but est d’évaluer la pertinence, la cohérence, l’efficacité, l’efficience, l’impact et la durabilité du projet en analysant les activités mises en œuvre, les divers types de bénéficiaires atteints et les institutions impliquées et leur performance du projet.

 

Résultats attendus

  • Pertinence :  Est-ce que les objectifs de l’intervention répondent aux besoins et priorités du groupe cible ? Est-ce que les objectifs de l’intervention répondent aux besoins et priorités des parties prenantes indirectement touchées (non incluses dans le groupe cible, p. ex. gouvernement, société civile, etc.) dans le pays de l’intervention ? Est-ce que les éléments fondamentaux de la conception de l’intervention (tels que la théorie du changement, la structure des composantes du projet, le choix des services et des partenaires d’intervention) reflètent les besoins et les priorités du groupe cible ;
  • Cohérence : Cohérence interne : est-ce que l’intervention est compatible avec d’autres interventions de la coopération suisse dans le même pays et le même domaine thématique (cohérence, complémentarité et synergies) ?  Cohérence externe : est-ce que l’intervention est compatible avec les interventions d’autres acteurs dans le pays et dans le domaine thématique (complémentarité et synergies) ;
  • Efficacité :  Est-ce que les approches/stratégies pendant la mise en œuvre ont été adéquates pour atteindre les résultats escomptés ? Est-ce que l’intervention a atteint les objectifs prévus (produits et réalisations) ?  Est-ce que l’intervention a atteint les résultats escomptés en rapport avec les thèmes transversaux ;
  • Efficience :  Est-ce que l’intervention produit les résultats (produits et réalisations) de manière rentable ?  Est-ce que l’intervention produit les résultats (produits et réalisations) en temps utile (dans le délai prévu ou dans un délai raisonnablement adapté) ?  Est-ce que les mécanismes de gestion, de suivi et de pilotage favorisent une mise en œuvre efficiente ?
  • Impact :  Est-ce que l’intervention a généré ou devrait générer des « effets plus larges » tels que définis dans le document de conception de l’intervention ;
  • Durabilité : Est-ce que les partenaires disposent des capacités et de la motivation nécessaires (capacité technique, appropriation) pour poursuivre les activités qui mèneront aux réalisations visées ?  Est-ce que les partenaires disposent des ressources financières nécessaires pour poursuivre les activités qui mèneront aux réalisations visées ? Dans quelle mesure les facteurs contextuels (p. ex. législation, situation politique, situation économique, revendications sociales) sont propices à la poursuite des activités qui mèneront aux réalisations visées .

 

Approche méthodologique

Les étapes de l’évaluation seront les suivantes :

  1. Discuter et confirmer les objectifs et questions de recherche avec l’équipe de la coordination et du projet ;
  2. Récolter tous les documents nécessaires à mesurer le niveau d’avancement et les activités du projet (documents de suivis, documents de projet, etc.). Utilisation aussi de l’évaluation réalisée par M. Iside Baldini ;
  3. Collecter et analyser les données nécessaires, par le biais de missions dans les zones d’intervention, rencontres avec les partenaires techniques et institutionnels, focus groupes avec les bénéficiaires et les communautés d’intervention, etc ;
  4. Intégrer la récolte d’éléments de la part des autres acteurs humanitaires (OCHA, cluster protection/santé et éducation et peut-être quelques partenaires clé) ;
  5. Elaborer un premier draft de document de rapport d’évaluation à remettre à COOPI et au bailleur de fonds ;
  6. Organisation d’une séance de restitution et discussion des résultats de l’évaluation ;
  7. Intégrer les commentaires de COOPI et du bailleur de fonds au document et produire le rapport d’évaluation final.

Le consultant pourra organiser la méthodologie d’évaluation plus appropriée, tout en considérant aussi les inputs de COOPI qui suggère une approche participative ;

Cette évaluation respectera les normes d’évaluation de l’OCDE, une attention particulière sera donnée à la pertinence du projet par rapport aux priorités initiales, les besoins existants et le contexte, la cohérence interne et externe, l’efficacité des activités menées par rapport aux objectifs préfixés et à la méthodologie choisie et l’efficience des ressources et actions adoptées. Après avoir évalué l’impact du projet par rapport aux résultats attendus, une analyse de la durabilité permettra de comprendre la stratégie de pérennisation.

 

Profil requis

Un/e expert/e en évaluation avec une expérience solide en SMPS et en éducation en urgence

  • Diplôme universitaire (Master 2, doctorat) avec cinq années d’expérience professionnelle en évaluation ;
  • Expérience dans la réponse en SMSPS dans le contexte humanitaire ;
  • Expérience dans la réponse en Education en urgence dans le contexte humanitaire ;
  • Expérience de travail dans des urgences humanitaires complexes (une expérience de travail précédente dans la région du Sahel est vivement souhaitée) ;
  • Connaissance approfondie théorique et pratique des directives du CPI concernant la santé mentale et le soutien psychosocial dans les situations d’urgence et la Protection ;
  • Avoir de fortes capacités de mise en réseau pour des relations constructives avec tous les acteurs humanitaires (par exemple, OCHA, le CICR, les agences de l’ONU Cluster Lead, les ONG internationales, ONG nationales et organisations de la société civile), les bailleurs et les ministères techniques pertinents, notamment le Ministère de l’Action Humanitaire et de la Gestion des Catastrophes et le Ministère de la Santé Publique ;
  • Avoir une connaissance suffisante des milieux religieux-traditionnels et leurs sensibilités ;
  • Avoir une solide maitrise des approches d’intervention sensibles au genre et aux conflits ;
  • Excellente maitrise du français, tant à l’oral qu’à l’écrit.

 

Modalite de reponse et selection

Tout consultant intéressé par la présente consultance est invité, après avoir pris connaissance des termes de référence, à soumettre un dossier comportant :

  • Une lettre de motivation et CV actualise (4 pages maximum), détaillant les expériences en lien avec la consultance ;
  • Une offre technique (maximum 5 pages) qui comprend l’approche méthodologique et l’organisation de la mission envisagée, un plan de travail détaillé, un calendrier indicatif ;
  • Une offre financière globale et détaillée des estimations des coûts pour les services rendus, y compris ressources humaines et tous les frais/taxes. L’offre financière doit comprendre tous les coûts de terrain liés (honoraires du/de la consultant(e), hébergement, per diem, transports).

 

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