Intersos recrute un chef de projet protection, Tchad

 

 

Contexte :

INTERSOS est une Organisation Humanitaire Non Gouvernementale, à but non lucratif, qui a l’objectif d’assister les victimes de désastres naturelles et de conflits armés. INTERSOS base son action sur les valeurs de la solidarité, de la justice, de la dignité humaine, de l’égalité des droits et des opportunités pour tous les peuples, du respect des diversités, de la cohabitation, de l’attention aux groups sociales les plus vulnérables.

 

Termes de référence :

Intitulé du poste : Chef de Projet Protection

Code : SR-31-1561

Pays : Tchad

Lieu d’affectation : Bagasola (avec des missions fréquentes dans les departements de Fouli et Mamdi)

Date de prise de fonction : 10/09/2020

Durée du contrat : 12 mois renouvelable

Sous la supervision de : Chef de Mission

Supervision directe de : 30

Personnes à charge : N/A

Contexte général du projet :

La région du Lac continue toujours à être instable, avec le risque le plus élevé avec 7.7 d´index INFORM et 7.8 de l´indice de vulnérabilité. La population reste affectée par la résurgence des conflits armés dans la région du Lac où des attaques des villages, l’utilisation d’engins explosifs improvisés (EEI), les enlèvements des civils et les homicides par des groupes armés qui ont provoqué le déplacement forcé de, 23 826 déplacés internes dans la province de Décembre 2019 à Février 2020. Ces chiffres ont connu une augmentation de plus de 25 000 personnes depuis la fin du mois de mars 2020. Depuis le 21 mars 2020, plusieurs mouvements de populations ont été signalés par OIM et CRT. Il s’agit des déplacements forcés et pour des raisons de sécurité de :

  • 2 032 personnes en provenance de Boma vers la sous-préfecture de Liwa, dont 40 enfants séparés ;
  • 336 personnes en provenance de Kaiga Kindjiria vers un site situé dans la sous-préfecture de Liwa ;
  • 20 000 personnes déplacées internes en provenance de Boma vers Diamerom.

L’activisme des groupes armés et les mesures prises par les forces de sécurité limitant l’accès aux activités économiques limite les mouvements et affecte la sécurité alimentaire et par conséquence favorise les cas d’exploitation et d’abus sexuel, la prostitution forcée, ainsi que le recours aux moyens de survie néfastes comme le ‘’sexe pour survie’’.

La fermeture des frontières avec les pays voisins après le premier cas de COVID-19 en Mars, l’État d’urgence décrété en fin mars 2019 en localisant les départements de Kaya et Fouli comme zone de guerre, sans oublier le déguerpissement des populations le long des frontières ainsi que les restrictions de mouvements qui en résultent, ont eu un impact négatif sur la situation économique et de protection des populations hôtes, retournées, déplacées et réfugiées.

La situation liée à la pandémie du Covid-19 a ralenti la réponse. Les vulnérabilités préexistantes, les conditions socio-économiques, la forte incidence des déplacements et les mouvements transfrontaliers informels (étudiants de retour et migrants tchadiens) ont contribué à l’impact du virus dans un pays oU un tiers de la population tchadienne est déjà identifié comme ayant un besoin humanitaire (plus de 5,3 millions, HRP 2020). Les défis à relever sont notamment la lutte contre la discrimination et l’exclusion sociale et la stigmatisation. En Avril 2020 OIM a constaté que 75% des personnes interrogées ont déclaré qu’aucune mesure a été pris pour prévenir ou limiter la propagation du COVID-19.

L’environnement de protection s’est significativement détérioré : les discriminations basées sur le genre sont fréquentes et résultent des facteurs socioculturels. Le rôle de prise de décision est prépondérant chez l´homme et les femmes sont victimes de discrimination qu´elles subissent dès leur plus jeune âge. De janvier à septembre 2019, 1 442 cas déclarés de violences basées sur le genre ont été documentés ; 13% de ces cas sont des violences sexuelles. L’accès aux services permettant une prise en charge holistique des survivant(e)s demeure toujours un défi. Les cas des VGB sont pris en charge par les centres de santé existants de façon très limitée, car il y a des faibles capacités : 1. manque de ressources humaines/intrants et des moyens financiers pour payer les soins appropriés, 2. problèmes liés à la distance à parcourir pour atteindre les structures fonctionnelles. L’offre de soutien psycho-social reste limitée et elle n’arrive pas à couvrir tous les besoins. La plupart des interviewés se rapproche en première intention vers des membres de la famille et / ou proche et certaines fois vers les chefs religieux et membres de la communauté. Cette assistance communautaire semble être pourvue de façon ad-hoc et ne suit pas de protocoles particuliers donc la pertinence, l’efficacité et l’efficience varient grandement en fonction des compétences de l’individu prestataire de l’aide. Pendant la mission d’évaluation du 11 à 13 Février 2020 de la CRT, CNARR et UNHCR, dans le site de Ngorerom, certaines femmes ont confié qu’il y a un risque élevé de SGBV car elles sont des potentielles victimes pendant la nuit et lors de la recherche du bois de chauffe.

En mai 2020, 41 incidents de protection ont été rapportés, ce sont 7 cas d’enlèvement qui ont été enregistrés contre zéro du mois précédent, 11 cas d’homicide, 07 agressions physiques et 07 cas des injures. Ces incidents représentent 78% du total des cas rapportés. Les localités des sous-préfectures de Ngouboua, Liwa, Daboua et de Kaiga-Kindjiria ont enregistré respectivement 16, 09, 7 et 05 incidents, soit 90 % de l’ensemble des cas rapportés pour la période sous revue. Dans le Lac, le pourcentage de femmes âgées de 20 à 24 ans qui ont été mariées avant l’âge de 15 ans est de 36,1%, l’un des pourcentages les plus élevés du pays.

Concernant la protection de l’enfance, à cause du risque sécuritaire enfants non identifiés, apatrides, n’étant pas pris en compte dans la population pourraient être facilement enrôlés à l’insu des autorités. Les communautés hôtes aussi bien que les PDIs ont souligné ne pas être au courant de mécanisme de prise en charge des cas des ES/ENA parmi lesquels seulement 125 sur 3 936 ont réintégré leurs familles. Elles ont aussi relevé le manque de services à travers lesquels adresser les cas VBG à risque d’exploitation, abus, discrimination, violence et stigmatisation de la part de la communauté. Dans la ville de Bol il y a des groupes d’enfants qui vivent regroupés dans des quartiers périphériques et qui viennent en masse au centre pour mener de petites activités de survie. Bien que des chiffres n’existe pas, la délégation de l’action sociale a souligné ces cas, qui selon elle doit être pris en compte. Pour la plupart, ils mènent de petits commerces, la mendicité ou travaux dans les restaurants comme laveurs d’assiettes etc. sans aucune supervision et/ou soutien des adultes. Suite à la situation d’insécurité permanente, les structures d’accueil et de prise en charge des enfants à risque identifiés sont quasi inexistantes

Objectif général de la position :

Le/la Chef de Projet est responsable de la coordination, implémentation et le suivi des activités dans la zone citées ci-haut d’intervention.

Il/elle sera en charge de garantir la planification cohérente de la mise en œuvre des activités du projet, tout en respectant le planning opérationnel définit en lien avec la Coordination de la mission.

Principales responsabilités et tâches :

Coordination du projet :

  • Élaborer une planification objective et ponctuelle des activités du projet, en collaboration avec la Coordination de la mission et l’ensemble de son équipe ;
  • Garantir la gestion opérationnelle, financière et programmatique en collaboration avec les membres de l’équipe ;
  • Assurer la coordination avec les partenaires et partie prenante (acteurs humanitaires, autorités administratives), avec les représentants des bailleurs et autres acteurs présents sur le terrain ;
  • Assurer la coordination du projet en collaboration avec les membres de l’équipe à travers le suivi des activités du terrain ;
  • Assurer le respect du plan de travail et proposer les réajustements si nécessaire ;
  • Assurer le suivi et l’évaluation des activités du projet à travers l’actualisation des outils de suivi en lien avec la Coordination de mission ;
  • Assurer la soumission hebdomadaire et mensuelle des rapports d’activités à la Coordination de la mission ;
  • Assurer la gestion technique du projet et garantir l’application strictes des SOP et politique de l’organisation en matière de protection ;
  • Partager régulièrement et de manière transparente les informations relatives aux activités du projet ;
  • Participer à la coordination des interventions entre les acteurs de la protection intervenant dans la région ;
  • Réaliser des retours d’expérience, notamment sur la base des recommandations de suivi post intervention / PIM (sur les outils, les interventions Protection etc.) en interne et en externe auprès des Groupes de Travail et Clusters ;
  • Contributeur à la mise à jour mensuelle des 5W à partager avec le cluster ;
  • Assurer la soumission dans les délais du rapport mensuel d’activité interne à l’organisation et inclus le suivi PAT ;
  • Assurer une ligne de communication adéquate (interne et externe) en coordination avec la Coordination de la mission et les autres chefs de projet ;
  • Rapporter de manière rapide et précise toute difficulté rencontrée dans la mise en place du projet à la Coordination de la mission et contribuant à la recherche de solutions ;
  • Participant aux réunions de coordination sectorielle au niveau terrain ;
  • Contributeur à la gestion de la sécurité selon les approches établies et les outils à utiliser dans la mission.

Gestion administrative du projet :

  • Assurer une gestion appropriée des fonds du projet (mettre à jour la planification financière du projet sur la base mensuelle; chaque mois ;
  • Assurer le suivi des dépenses du projet en collaboration avec l’administration (projet et Pays) ;
  • Proposer de réajustements budgétaires à l’administration (projet et Pays) en cas de nécessité, etc .;
  • Assurer la liaison avec l’équipe logistique pour les achats du projet, afin de garantir une application correcte des procédures d’achat d’INTERSOS et du bailleur.

Gestion des Ressources Humaines :

  • Contributeur dans la sélection et le recrutement du personnel national du projet selon les besoins ;
  • Assurer l’évaluation efficace et objective de la performance du personnel sous sa gestion chaque 3 mois et l’évaluation finale ;
  • Superviser et gérer l’équipe de projet et assurer la formation continue en collaboration avec la Mission de Coordination ;
  • Capitalisation et gestion de connaissance ;
  • Assurer la capitalisation des expériences et des données obtenues dans le cadre du projet; (Voir fiche d’activité et fiche Programme sur IMP) ;
  • Identifier les besoins et proposer de nouveaux programmes potentiels ou activités à mettre en place sur le terrain ;
  • Transmettre à la Coordination de la Mission de documentation photo et vidéo des activities, informations ainsi que Toute les Activités du Projet pour Alimenter les needs de visibility, fonds et Collecte des communications.

Expériences / Formation :

Profil requis :

Education : Diplôme universitaire supérieur en droit, science politique, sciences sociales, psychologie, sciences humaines ou autre domaine pertinent.

 Expérience Professionnelle :

  • Minimum 4 ans d’expérience dans la gestion de projets dans le secteur humanitaire ;
  • Excellente compétence professionnelle dans le secteur de Protection et une grande capacité rédactionnelle.

Exigences professionnelles :

  • Esprit d’adaptation aux conditions de vie simples, à un climat sec chaud / très chaud et à des contraintes de sécurité Sens de l’organisation, de la gestion et de la planification ;
  • Excellent sens relationnel, diplomatie et approche partenariale ;
  • Flexibilité et capacité de travail dans un contexte difficile, sous pression et dans un milieu souvent inconfortable ;
  • Capacité de communication et de travail en équipe et dans un contexte multiculturel ;
  • Aptitude à travailler dans un environnement de sécurité très volatile et dans les conditions de vie basique ;
  • Respect des Valeurs / INTERSOS.

Langues :

  • Français courants (parlé, lu, écrit) ;
  • Bonne Connaissance de l’anglais, italien et / ou arabe (souhaitable).

Qualités requises :

  • Esprit d’adaptation aux conditions de vie simples, à un climat sec chaud / très chaud et à des contraintes de sécurité ;
  • Sens de l’organisation, de la gestion et de la planification ;
  • Excellent sens relationnel, diplomatie et approche partenariale ;
  • Flexibilité et capacité de travail dans un contexte difficile, sous pression et dans un milieu souvent non confortable ;
  • Capacité de communication et de travail en équipe et dans un contexte multiculturel ;
  • Aptitude à travailler dans un environnement de sécurité très volatile et dans les conditions de vie basique ;
  • Respect des valeurs/mission INTERSOS.

Comment postuler :

Les candidats intéressés sont invités à postuler en suivant le lien ci-dessous :

 

Postuler ici

 

Veuillez noter que notre processus de candidature est composé de 3 étapes très rapidess’inscrire (incluant votre nom, mail, mot de passe, nationalité et adresse Skype), se connecter et postuler en joignant CV et lettre de motivation en version PDF. Avec cette plateforme les candidats pourront suivre l’historique de leurs candidatures avec INTERSOS.

Si vous rencontrez de graves difficultés à postuler via notre plateforme, vous pouvez envoyer un email à [email protected] joignant votre CV et votre lettre de motivation (les deux en version PDF) avec comme objet du message: « Platform issue  SR-31-1561  Chef de Projet Protection- Chad ».

Veuillez également mentionner le nom, le poste et les coordonnées d’au moins deux références, y compris le responsable hiérarchique lors de votre dernier emploi. Les membres de la famille sont à exclure.

Seulement les candidats sélectionnés pour le premier entretien seront contactés.