Capitalisation du dispositif des BAOM, Modélisation/référentiel des démarches d’accompagnement social et accès des migrants aux services sociaux et droits commun au Maroc.

 

 

 

 

Migrations & Développement est une association franco-marocaine de droit français, créée en 1986 par des migrant∙es pour mener des actions de développement local dans les villages de leur région d’origine, l’Atlas et l’Anti-Atlas marocains.  La reconnaissance des Autorités marocaines de l’apport de M&D lui a valu un Accord de siège avec le Gouvernement marocain en juin 1998.

L’association a structuré une méthode d’intervention entre Marseille, Taliouine, Agadir, et Tiznit, en opérant un passage progressif d’une organisation de développement, réalisant des projets avec les communautés locales et les divers partenaires du territoire à une association d’appui au développement, en accompagnant du pouvoir d’agir des acteur∙rices, toujours sur la base d’un soutien aux initiatives issues des énergies locales.

Ainsi, M&D se positionne comme actrice catalyseur afin de stimuler les dynamiques des acteur∙rices du territoire et contribuer aux changements sociaux (transition agroécologique, formes nouvelles et facilitatrices de la participation, etc.).

Elle a structuré sa démarche dans sa stratégie 2020 – 2025, dont la vision globale est la suivante :

Accroitre les choix des habitant∙es : contribuer à créer un espace où la population dispose du choix de vivre et de travailler dans son territoire, de le quitter ou d’y revenir, en demeurant ouverte à l’Autre, notamment par l’implication des réseaux de diasporas qui en sont issus, et de la diaspora de cœur 

La valeur ajoutée de M&D réside dans son approche intégrée qui se décline en deux volets :

  • Sa capacité à agir sur plusieurs thématiques complémentaires du développement territorial et à encourager les initiatives multisectorielles : agro et hydroécologie, gouvernance locale, animation du territoire, migrations (ici-là-bas), production et gestion des connaissances.
  • Sa capacité à faire dialoguer différents types d’acteurs : Régions, Provinces, Communes, Société Civile, migrant∙es, villageois∙es, structures économiques, Administrations, chercheurs.

Ce double positionnement (par thématiques et acteur∙rices) permet de faire émerger des solutions innovantes et durables adaptées à la zone d’intervention et aux acteurs du territoire.

CONTEXTE GENERAL

Le Maroc est un acteur principal de la question migratoire, il est à la fois un pays d’émigration[1], un pays de transit[2] et un pays d’immigration[3]. Depuis plusieurs années au Maroc, de multiples initiatives en termes de migrations ont vu le jour et notamment la mise en place d’une politique migratoire marocaine dès 2013, Cette dernière s’articule autour de deux stratégies nationales :

  • La Stratégie nationale d’immigration et d’asile
    • La SNIA est dédiée à l’accueil des étranger∙es sur le territoire marocain
  • La Stratégie nationale au profit des marocain∙es résidant à l’étranger
    • La SNMRE vise à renforcer et dynamiser les liens entre les MRE et le Maroc, à protéger leurs droits et intérêts, tout en les aidant à contribuer au développement de leur pays.

Le projet vise à travers ces approches, à s’intégrer à la politique de régionalisation initiée en 2015, qui offre une opportunité de mise en cohérence de la politique migratoire et des politiques sectorielles de développement économique et humain au niveau régional.

A l’échelle régionale se tissent les liens les plus adaptés aux réalités socio-économiques, en cohérence avec les stratégies définies au niveau national. La territorialisation des politiques publiques reste l’enjeu majeur pour optimiser l’apport des migrant∙es au Maroc dans le développement des territoires. En effet, la politique migratoire du Maroc reste encore très centralisée et fait face à de nombreuses difficultés dans la déconcentration de son action au niveau local. Ce constat plurifactoriel s’explique notamment par le niveau de connaissances et compétences des acteur∙rices territoriaux.les sur les questions liées à la migration, et par le manque de services décentralisés pour décliner opérationnellement les stratégies migratoires.

Une offre technique, intégrant une offre méthodologique et financière, devra être déposé au plus tard le 15 Aout 2023, en envoyant un dossier complet de candidature par e-mail, sous l’objet « AO – Etude de capitalisation – TPM », aux adresses suivantes : [email protected][email protected]