Appel d’offres : Consultance pour l’évaluation intermédiaire du projet ACLEP-G5 au Tchad.

 

 

 

 

L’ensemble des éléments sont détaillés dans les termes de références joints à cette offre.

Au regard de l’enjeu et de la complexité du projet et de ses thématiques d’action (voir section “Description du projet“), ainsi que de son caractère régional et multi-pays et selon les préconisations du plan de suivi-évaluation adopté pour le projet, l’équipe projet souhaite mener une évaluation externe intermédiaire.

Cette évaluation intermédiaire est planifiée en vue d’une appréciation des performances du projet qui arrive à mi-parcours de sa durée de vie, et en accord avec son contrat qui prévoyait pareille évaluation.

Elle est un jalon important du projet pour assurer sa redevabilité envers le bailleur de fonds, à savoir l’Union Européenne (INTPA-FAP), l’agence de mise en oeuvre (Expertise France), et les bénéficiaires du projet, soit la Force Conjointe du G5 Sahel.

Cette évaluation a pour principal objectif de fournir aux partenaires et bénéficiaires, à l’agence Expertise France (équipes terrain et siège) et à INTPA-FAP :

  • une analyse globale et indépendante de la performance qu’ont eu les actions entreprises par le projet, en prêtant une attention particulière à ses résultats intermédiaires, en comparaison avec les objectifs fixés ;
  • des leçons apprises, les bonnes pratiques et des recommandations, de manière à améliorer, le cas échéant, les actions présentes et futures.

En particulier, cette évaluation servira à suivre l’évolution du projet en termes d’utilisation des ressources, de mise en oeuvre des activités planifiées, de livraison des produits, de réalisation des résultats à tous les niveaux (produits, résultats) et de gestion des risques. Elle permettra de formuler des recommandations stratégiques et opérationnelles pour la deuxième partie du projet et ainsi assurer son bon pilotage.

L’évaluateur devra fournir les éléments de preuves expliquant les analyses, les liens de cause à effet et tenter d’identifier les facteurs générant ou entravant le progrès. Leur travail doit encourager la responsabilisation, la prise de décisions, et l’apprentissage.

Pays d’intervention : Mauritanie, Burkina Faso, Niger et Tchad.

Description du projet ou contexte

En février 2014, les États sahéliens fondent le G5 Sahel sur deux piliers principaux, la sécurité et le développement. Afin de répondre à l’insécurité liée à la présence de groupes terroristes, la criminalité transfrontalière et le banditisme armé, et à la lumière de l’aggravation de la détérioration de la situation dans la région, notamment dans le centre du Mali et dans les zones nord du Burkina Faso, les Chefs d’État des pays du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad) ont décidé le 7 février 2017 de créer la Force conjointe du G5 Sahel (FC-G5S). L’objectif de cette initiative est de mutualiser les efforts des États du G5 Sahel dans la lutte contre les menaces sécuritaires communes, en vue d’assurer un environnement favorable au développement socio-économique de la région.

Dans son paragraphe VII relatif aux Objectifs Spécifiques de la FC-G5S, le CONOPS Stratégique de la Force conjointe dispose que « la Force conjointe disposera de compétences prévôtales en matière de Police judiciaire et de Renseignement pour appuyer l’action militaire ».

La FC-G5S a bénéficié à ce jour de différents appuis au profit de sa Composante Militaire et de sa Composante Police, notamment par  les financements de l’Union européenne. Dans la continuité de ces appuis, la mise en œuvre du nouveau « Programme d’appui aux composantes légale et prévôtale de la Force conjointe pour un meilleur fonctionnement de la Justice militaire dans les pays du G5 Sahel » a été confiée à Expertise France, avec pour objectif de contribuer à renforcer la lutte contre l’impunité et les capacités de judiciarisation de la Force conjointe du G5 Sahel afin de lutter contre les groupes armés terroristes et les groupes criminels organisés dans le respect de l’Etat de droit, des droits humains et du droit international humanitaire.

Le programme financé à hauteur de 10.000.000 EUR par l’Union Européenne, mis en œuvre à compter du 01 septembre 2021 et jusqu’au 31 août 2024 (36 mois) à travers les 4 pays membres du G5 Sahel (Mauritanie, Burkina Faso, Niger et Tchad) interviendra auprès de la FC-G5S, et plus précisément encore auprès des prévôts et conseillers judiciaires, par le biais des activités suivantes :

  • des appuis en équipements et infrastructures ;
  • l’organisation de formations, de formations pré-déploiement, et de formations de formateurs, et l’élaboration et révision de modules de formation ;
  • l’organisation de séances de sensibilisation et de réflexion ;
  • du conseil et de l’accompagnement ;
  • la réalisation d’outils et de campagnes de communication et de sensibilisation ;
  • l’organisation de missions et visites de suivi et de coordination ;
  • l’organisation de différents formats de partages et d’échanges (ateliers, conférences, séminaires, visites d’études).

Le programme dispose d’un plan de suivi, évaluation, redevabilité et apprentissage, qui s’appuie d’une part sur une théorie du changement, un cadre logique et ses indicateurs (voir en annexe). Un chargé de suivi-évaluation redevabilité et apprentissage est actuellement en cours de recrutement.

Profil souhaité

  • Nombre d’évaluateurs: 1 (expert ou cabinet)
  • Profil des experts désignés en charge de l’exécution du contrat :

Qualifications et expérience

  • Titulaire d’un diplôme universitaire dans un domaine pertinent à la mission : en relations internationales, droit, sécurité, ingénierie de projet, évaluation;
  • Expérience professionnelle souhaitée dans les domaines de la sécurité et/ou du droit international humanitaire et des droits de l’Homme, opérations de maintien de la paix, justice militaire, lutte contre le terrorisme et chaîne pénale, promotion de la paix;
  • Une expérience dans des projets similaires ou la conduite d’évaluations complexes seraient très appréciées;
  • Une expérience préalable avec Expertise France serait un plus;
  • Bonne connaissance des pays d’intervention du projet et du contexte politico-sécuritaire sahélien.

Compétences métier :

  • Bonne connaissance des dispositifs de suivi et d’évaluation des programmes et projets de développement et sur le terrain
  • Expérience en gestion de données sensibles ;
  • Pratique d’exercices de capitalisation.

Compétences administratives et logistiques :

  • Excellent maîtrise des outils bureautiques (MS Office : Word, Excel, PowerPoint et de leur équivalents Libre Office) ;
  • Aptitude à voyager, dont en Afrique subsaharienne;
  • Excellentes qualités de communication et d’organisation.

Compétences linguistiques :

  • Excellente maîtrise du français, écrit et parlé (bonnes capacités de rédaction, de synthèse et d’analyse…).

Date limite de candidature : 03/09/2023

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